vendredi 1 avril 2011

Japan.


Ca n'a échappé à personne. A moins avoir passé les 3 dernières semaines en Libye, au fond de l'Amazonie, dans une cave de la mafia russe ou bien en orbite autour de la lune (et encore, il parait qu'on capte bien les infos la bas), le Japon a subi sa plus grande catastrophe naturelle le 11 mars.


Je tiens tout d'abord à faire une petite précision. Je ne suis pas "fan" du Japon. Je veux dire, je n'aime pas trop les coutumes, historiques et cullinaires de ce pays. Ce n'est pas non plus ma destination de rêve pour les vacances. En fait, en quasiment tous les points, je préfèrerais, par exemple, la Suisse. A la différence près que ma passion, ce n'est pas la neutralité ou les chocolats Milka, mais bien les jeux vidéos et les mangas.


Alors que le monde est assez agité en ce début d'année, je trouve que c'est sans conteste l'évenement le plus marquant et tragique de 2011. Pourquoi? Quand bien même le nombre de victimes en Libye serait plus elevé, je trouve que les conflits générés par l'Homme sont juste le reflet de notre stupidité. Il y a aussi une part de responsabilité humaine dans ce qui se passe actuellement au pays du soleil levant, mais il n'a toutefois pas été l'élément déclencheur. Il n'y a en effet personne vers qui on puisse se tourner et le pointer du doigt comme responsable du tremblement de terre et du tsunami qui en a découlé. La seule responsable est la nature, et pour une fois, la cause n'est pas imputable à une pollution humaine. Non, celle-ci se retrouve pour une fois confinée au rôle de "conséquence", via les incidents nucléaires qui ont suivi (et sont toujours d'actualité, bien que dans notre beau pays, on soit plus préoccupé par la montée en puissance du FN aux cantonnales. Ce qui est assez paradoxal car on est plus effrayés par la progression d'un parti raciste que concernés par le malheur des étrangers).


Je disais donc que je n'étais pas spécialement fan du Japon, à part pour ce que les plus réfractaires au club Dorothée dans les années 90 appelleront des "Japoniaiseries". Seulement voila, certes ce n'est pas du niveau de vrais dessinateurs, mais je suis content d'avoir développé un petit coté artistique via ces dessins animés et autres jeux vidéos. On me dira que ce n'est qu'accessoire et que j'aurais très bien pu dessiner autre chose. C'est vrai. Mais si le Japon n'était pas un formidable pays pour ce qui est du développement des jeux vidéos, qui sait? Je n'aurais peut-être jamais rencontré cette fille, sur un channel IRC consacré à Final Fantasy. Qui depuis, est devenu ma femme...


Ca peut donc paraitre interessé comme intérêt (sans déconner), mais si je ne montre pas mon soutien à ce pays qui m'a tant apporté indirectement, quand le ferai-je?


C'est donc pour ça que j'ai dessiné ce petit truc, en en-tête. Je vais être franc, je suis déçu du resultat je pensais arriver à faire un peu mieux. Vous constaterez aussi l'approximation de ma cartographie du Japon. J'en suis désolé.


Il serait hypocrite, enfin, de lacher une phrase du genre "Pray for Japan". Non pas que je ne souhaite pas qu'ils s'en sortent du mieux possible, mais juste que ne croyant pas à une entité qui serait à même de protéger un pays (après lui avoir asséné un tel coup!), il me semblerait déplacé d'en appeler à une déité maintenant. D'autant que je ne peux m'empâcher d'être littéralement admiratif devant leur dignité, leur calme... En France, les villes touchées seraient toujours en feu, les gens s'étoufferaient dans leur morve à force de se lamenter en pleurant. Je ne dis pas qu'il n'y a eu aucune effusion de larmes là bas, mais je trouve assez impressionnant la façon dont leurs médias traitent le sujet. Au lieu de céder au catastrophisme et à la panique, ils restent objectifs et calmes. Ca m'a tellement marqué au début, que je me demandais s'ils avaient bien conscience de ce qui leur arrivait. Non seulement ils le savaient bien mieux que nous autres en occidant, mais ils savient aussi comment gérer cette situation de crise. J'en suis resté soufflé.


Tout ce que je peux faire pour eux, c'est simplement espérer que le pays ne subira pas de répliques trop violentes (magnitude 6 ça secoue déja pas mal), qu'ils n'auront pas davantage de complications nucléaires (bien que ça semble mal engagé) entrainant une énorme zone inhabitable sur leur pays malgré l'héroïsme des nombreux liquidateurs sur place qui font un travail pénible, dangeureux et peut-être inutile, et de nombreuses migrations, fragilisant une nation qui est restée incroyablement digne, malgré les circonstances.


Espérer... Oui. C'est tout ce qui reste. C'est vraiment peu.


Mais j'espère que ça suffira.

1 commentaire:

Nadou a dit…

pas de mot à ajouter... j'ai beaucoup aimé lire le fond de ta pensée que je partage en partie... bisous